Hivernage des plantes : comment protéger ses plantes et fleurs du gel en hiver ?

Alors que le pic de l’hiver météorologique* approche à grands pas désormais (généralement autour de la mi-janvier), la protection des plantes contre le gel devient une préoccupation majeure pour tout jardinier. Et même s’il y a un réchauffement climatique qui s’accélère, dans notre belle ville de Douai dans les Hauts-de-France, le froid peut causer des dommages conséquents à vos plantes pendant les mois d’hiver, affectant ainsi leur croissance et leur survie. Tout le monde ne pouvant pas cultiver dans une grande serre à Wagnonville, votre pépinière Dehaese à Douai vous propose d’explorer les différentes méthodes et astuces pour préserver vos plantes pendant les mois les plus froids de l’année. De la compréhension de l’impact du gel aux techniques pratiques de protection, ce guide vous fournira toutes les informations nécessaires pour assurer la santé et la robustesse de votre jardin, même en plein hiver.

Comprendre l’impact du gel et identifier les plantes vulnérables

Avant d’explorer les diverses méthodes de protection des plantes contre le gel en hiver, il est essentiel de comprendre pourquoi le gel est dangereux pour les plantes. Les basses températures ralentissent le métabolisme des plantes, limitant leur capacité à absorber l’eau et les nutriments du sol. De plus, l’eau contenue dans les cellules des plantes peut geler et endommager la structure cellulaire, provoquant la mort des tissus végétaux. Ainsi, une exposition prolongée au gel peut entraîner un ralentissement de la croissance, une décoloration, voire la mort de la plante.

Le premier pas vers la protection de vos plantes contre le gel est de déterminer quelles sont les plantes de votre jardin qui sont les plus vulnérables. Les plantes indigènes de votre région auront une tolérance naturelle au gel, tandis que les plantes exotiques ou tropicales seront plus susceptibles de subir des dommages. De même, les plantes nouvellement plantées ou transplantées sont particulièrement sensibles, car elles n’auront pas eu le temps de développer un système racinaire suffisamment robuste. D’autre part, les plantes en pot sont plus exposées au froid que celles en pleine terre, car le pot ne fournit pas la même isolation que le sol.

Utilisation de voiles d’hivernage, de paille et de feuilles mortes

L’un des moyens les plus courants et les plus efficaces de protéger une plante contre le gel est l’utilisation de voiles d’hivernage. Ces voiles sont placés sur les plantes pour créer une barrière protectrice contre le froid. Les voiles d’hivernage sont particulièrement efficaces pour les plantes qui ne peuvent pas être déplacées, comme les arbres fruitiers ou les grands arbustes. Ils permettent à l’air et à l’humidité de passer, mais empêchent le gel de s’installer directement sur les plantes. Il est recommandé d’installer les voiles avant les premières gelées et de les retirer lorsque les températures se réchauffent au printemps.

La paille et les feuilles mortes peuvent être utilisées comme isolant pour protéger les fleurs et les plantes du gel. Ces matériaux sont souvent utilisés pour protéger les plantes vivaces, les jeunes arbres et les racines sensibles. Ils agissent comme une couverture, créant une barrière qui aide à maintenir la chaleur du sol et à minimiser les fluctuations de température. Il suffit de recouvrir le sol autour de la plante d’une épaisse couche de paille ou de feuilles mortes. Veillez cependant à ne pas entasser ces matériaux directement contre les tiges des plantes, car cela pourrait favoriser le développement de maladies.

Installer un paillage de protection

Le paillage est une autre stratégie courante pour offrir une protection contre le gel pour ses plantes. Contrairement à la paille et aux feuilles mortes, qui sont souvent utilisées comme une couverture temporaire, le paillage est généralement laissé en place tout au long de l’année pour améliorer la santé du sol et aider à contrôler les mauvaises herbes. En hiver, le paillis peut également servir de couche d’isolation supplémentaire pour le sol, aidant à maintenir une température constante autour des racines de la plante. Des matériaux comme l’écorce de bois, le compost ou les copeaux de bois sont souvent utilisés comme paillis. Ils peuvent être étalés autour de la base de la plante, en veillant à laisser un espace autour de la tige pour prévenir la pourriture et les maladies.

Choix des emplacements de plantation

Un autre aspect important pour bien protéger ses plantes contre le gel est le choix de l’emplacement de plantation. L’exposition au soleil, le drainage du sol et la protection contre le vent peuvent tous affecter la capacité d’une plante à survivre au froid. Les plantes implantées près de structures telles que des murs, des clôtures ou des bâtiments peuvent bénéficier d’une protection supplémentaire contre le vent et le froid. De même, les plantes qui se trouvent sur des pentes ou des collines peuvent bénéficier d’un meilleur drainage, ce qui peut aider à prévenir l’accumulation d’eau glacée autour des racines.

Hivernage des plantes : l’arrosage avant les gelées

Arroser les plantes avant une gelée prévue peut sembler contre-intuitif, mais cela peut en réalité aider à les protéger contre le froid. L’eau libère de la chaleur lorsqu’elle se congèle, ce qui peut aider à réchauffer les plantes et le sol environnant. De plus, un sol humide retient la chaleur mieux qu’un sol sec, ce qui peut aider à maintenir les températures autour des racines des plantes pendant une période plus longue. Il est cependant important de ne pas trop arroser, car un sol trop humide peut favoriser la pourriture des racines et d’autres problèmes.

En somme, la protection de vos plantes contre le gel en hiver demande une certaine planification et une vigilance continue. Mais avec les bonnes techniques et stratégies, vous pouvez aider vos plantes à survivre même aux hivers les plus rigoureux. Bien entendu pour ce qui concerne les plantes en pot qui ne sont pas trop volumineuses, la possibilité d’hiverner vos plantes à l’intérieur reste une solution des plus appréciables dans la mesure où vous en auriez la possibilité.

* Quelle différence entre l’hiver et l’hiver météorologique ?

La différence entre l’hiver « calendaire » et l’hiver « météorologique » réside principalement dans la manière dont ils sont définis et dans leurs dates de début et de fin.

1. L’Hiver calendaire (Astronomique) :
   • Définition : l’hiver calendaire est basé sur la position de la terre par rapport au soleil et les solstices. C’est une approche astronomique.
   • Dates : il commence généralement autour du 21 décembre, date du solstice d’hiver dans l’hémisphère nord et se termine autour du 20 mars, date de l’équinoxe de printemps.
   • Caractéristiques : ces dates peuvent légèrement varier chaque année. L’hiver calendaire inclut les jours les plus courts de l’année et le point où l’hémisphère nord est le plus éloigné du soleil.
2. L’Hiver météorologique :
   • Définition : l’hiver météorologique est basé sur les cycles climatiques et les statistiques météorologiques, principalement pour des raisons de cohérence dans la collecte de données climatiques et les prévisions météorologiques.
   • Dates : il est généralement fixé du 1er décembre au 28 (ou 29) février dans l’hémisphère nord.
   • Caractéristiques : cette période correspond aux mois les plus froids de l’année dans de nombreuses régions, facilitant ainsi le suivi et la comparaison des données climatiques sur une base annuelle.

En résumé, la principale différence réside dans leur fondement : l’hiver calendaire est défini par des événements astronomiques, tandis que l’hiver météorologique est défini par des considérations climatiques et pratiques. Comme évoqué en début d’article, le pic de froid se situe généralement au milieu de l’hiver météorologique c’est-à-dire à la mi-janvier. Bien évidemment, toutes les régions n’étant pas impactées de la même manière.